Etienne de Blois

(vers 1097 - Douvres, 1154)

Roi d'Angleterre de 1135 à 1154

Même si Etienne de Blois est charmant, brave guerrier, voire attirant, son règne manque de rigueur et échoue à inspirer la loyauté. Il ne peut ni contrôler ses amis ni soumettre ses ennemis, en dépit du soutien de son frère Henri de Blois (archevêque de Winchester) et de sa femme Mathilde de Boulogne, un atout.

La fille de Henri Ier, Mathilde, envahit l’Angleterre en 1139 dans le but de réclamer son trône et, par conséquent, le pays plonge dans la guerre civile. Bien que l’anarchie ne s’étendra jamais entièrement sur le pays, des conflits locaux se poursuivent durant toute la guerre civile ; le lien entre le roi et les nobles tombe en miette et les personnalités les plus sages du royaume, comme le frère d’Etienne, Henri, changent délibérément de camps.

Etienne est capturé à Lincoln, en 1141, et sa défaite semble alors certaine. Mais le comportement arrogant de Mathilde contrarie même ses propres partisans (les Angevins) et Etienne est relâché en échange de la capture de son allié et demi-frère illégitime, le comte Robert de Gloucester. Après la mort de ce dernier, en 1147, Mathilde se retire en Normandie (que son époux, le comte d’Anjou, a reconquise) en 1148.

Le trône d’Etienne reste disputé. Le fils aîné de Mathilde, Henri, qui a reçu la Normandie de son père en 1150 et qui est marié à la duchesse héritière Aliénor d’Aquitaine, envahit l’Angleterre en 1149 et à nouveau en 1153.

Etienne se bat obstinément contre son rival Henri ; il tente même de garantir à son fils Eustace la succession en le faisant couronner de son propre vivant.

L’Eglise refuse (elle a, auparavant, souvent été en conflit avec le roi) ; bientôt, la mort d’Eustace, en 1153, aide à mener une paix négociée (le traité de Wallingford) par lequel Henri héritera du trône après la mort d’Etienne…

A Mouvaux le dimanche 17 juillet 2005,

Benjamin HUS