James Madison

(Port Conway, Virginie 1751 - Montpelier, Virginie, 1836)

Président des Etats-Unis d'Amérique de 1809 à 1817

A son investiture, James Madison, homme d’une petite taille (à peine 1,63 mètre pour 45 kg) et courbé, apparaît vieux et usé. Ses carences physiques contrastent largement avec la chaleur et la gaieté de sa femme.

Né le 16 mars 1751, Madison est élevé à Orange County, dans l’Etat de Virginie, et fréquente Princeton (alors appelé l’Université du New Jersey). Etudiant en histoire et en gouvernement, cultivé en droit, il participe à l’élaboration de la Constitution de Virginie en 1776, est élu au Congrès continental et devient un leader de l’Assemblée de Virginie.

Quand les délégués de la Convention constitutionnelle se réunissent à Philadelphie, Madison, âgé de 36 ans, participe activement et régulièrement aux débats.

Madison fait une contribution majeure à la ratification de la Constitution en écrivant, avec Alexander Hamilton et John Lay, les essais Fédéralistes papers. Quelques années plus tard, il est considéré comme le « Père de la Constitution ». Madison proteste que le document n’est pas « la progéniture d’un seul cerveau », mais « le travail de nombreuses têtes et de beaucoup de mains ».

Au Congrès, il aide à l’élaboration de la Déclaration des Droits (Bill of Rights) et vote la première législation du revenu. Hormis son rôle de chef de l’opposition aux propositions financières de Hamilton, parce qu’il croit qu’elles pourraient accorder la richesse et le pouvoir aux financiers nordistes, Madison crée le Parti républicain, qui est le parti de Jefferson.

Secrétaire d’Etat sous la présidence de Thomas Jefferson, il proteste que la saisie de bateaux américains pour des intérêts opposés par la France et la Grande-Bretagne est contraire à la loi internationale. Les protestations, que John Randolph commente froidement, ont l’effet d’ « tract d’un shilling lancé contre huit cents navires de guerre ».

En dépit de l’impopularité de l’Embargo Act de 1807, qui ne fait pas changer les nations belligérantes de position mais cause une dépression aux Etats-Unis, Madison est élu président des Etats-Unis en 1808. Avant de prendre officiellement ses fonctions, l’Embargo Act est abrogé.

Durant la première année de l’administration Madison, les Etats-Unis interdisent le commerce avec la France et l’Angleterre ; puis en mai 1810, le Congrès autorise le commerce avec les deux pays, orientant le président à interdire le commerce avec l’une des nations si l’autre acceptait le point de vue américain dans ses droits de neutralité.

Napoléon prétend s’y soumettre. Plus tard dans l’année 1810, Madison proclame les non-rapports avec la Grande-Bretagne. En Congrès, un jeune groupe comprenant Henry Clay et John C. Calhoun, presse le président à une politique plus militante dans la « Guerre des Faucons » (« War Hawks »).

La prise britannique de marins américains et la saisie de cargos forcent Madison à céder à la pression. Le 1er juin 1812, il demande au Congrès de déclarer la guerre.

La jeune nation n’est pas préparée à se battre ; ses forces sont battues à plates coutures. Les Anglais pénètrent dans Washington et mettent le feu à la Maison Blanche et au Capitole.

Mais quelques victoires militaires et navales notables, dont l’apothéose est le triomphe du général Andrew Jackson à New Orleans, persuadent les Américains que la Guerre de 1812 a été un vif succès. C’est alors qu’une vague de nationalisme résulte.

Les Fédéralistes de la Nouvelle Angleterre qui se sont opposés à la guerre qui ont même parlé de sécession, sont si désavoués que le Fédéralisme disparaît pour laisse place à un parti national.

En retraite à Montpelier, son domaine d’Orange County, en Virginie, Madison se prononce contre les influences des droits des Etats perturbateurs qui menancent briser l’Union fédérale à partir de 1830. Dans un billet ouvert après sa mort, le 28 juin 1836, il affirme : « L’avis le plus proche de mon cœur et le plus large dans mes convictions est que l’Union des Etats soit chérie et perpétuée »…

A Mouvaux le lundi 8 août 2005,

Benjamin HUS