Les grandes forces politiques dans la France actuelle

Plan :

I - Un peu d'histoire

La Gauche, le Centre, la Droite

II - Le pouvoir sous la Vème République

La Droite au pouvoir : prologue (1959-1962)
La Droite au pouvoir : premier épisode (1962-1974)
La Droite au pouvoir : deuxième épisode (1974-1981)
La Gauche au pouvoir et les " cohabitations " (1981-1995)
Droite-Gauche: le dernier match du siècle (1995-2002)
La Droite au pouvoir: le retour (depuis 2002)

III - Les grands partis de la Gauche

La Section Française de l'Internationale Ouvrière (S.F.I.O.)
Le Parti Communiste Français (P.C.F.)
Le Parti Socialiste (P.S.)

IV - Les grands partis de la Droite et de l'extrême droite

Le Rassemblement du Peuple Français (R.P.F.)
L'Union pour la Nouvelle République (U.N.R.)
L'Union pour la Défense de la République (U.D.R.)
Le Rassemblement Pour la République (R.P.R.)
L'Union pour un Mouvement Populaire (U.M.P.)
Le Front National (F.N.)

V - Les présidents de la Vème République

Charles de Gaulle (1958-1969)
Georges Pompidou (1969-1974)
Valéry Giscard d'Estaing (1974-1981)
François Mitterrand (1981-1995)
Jacques Chirac (depuis 1995)

I) Un peu d'histoire

La Gauche, le Centre, la Droite

Il y a beaucoup de partis en France en raison d'une histoire troublée et du caractère individualiste des Français.

Mais cette diversité est un peu trompeuse. En fait, ces partis se regroupent en deux ou trois grandes familles : la Gauche, le Centre et la Droite. Ces familles politiques peuvent être d'accord sur certains points, mais elles s'opposent sur des questions essentielles.

La Gauche veut changer profondément la société dans un sens plus égalitaire (Parti Socialiste). Certains partis de Gauche souhaitent même une révolution qui remplacerait la société actuelle par une société organisée différemment, une société dans laquelle toutes les grandes entreprises appartiendraient à l'Etat (Parti Communiste Français, Lutte Ouvrière).

La Droite, au contraire, est attachée à la société actuelle et cherche à conserver son organisation (Union pour un Mouvement Populaire). Elle fait passer la liberté avant l'égalité. Quant au Centre, il se situe entre les deux, cherchant à réformer sans bouleversements. Après l'élection présidentielle de 1974, le Centre et la Droite appartiennent à ce qu'on appelle "la Majorité présidentielle".

A certaines époques, la Gauche a gagné les élections. A d'autres, la Droite l'a emporté. Parmi les victoires de la Gauche, on peut citer les élections de 1936 qui ont été remportées par le Front Populaire et suivies du premier gouvernement socialiste en France sous la direction de Léon Blum (1872-1950). Les élections de 1956 ont été également gagnées par la Gauche grâce à Pierre Mendès France (1907-1982). François Mitterrand, premier président socialiste de la Vème République, reste quatorze années au pouvoir (de 1981 à 1995).

Inversement, les élections de 1958, 1968 ou encore celles de 2002, ont vu d'écrasantes victoires du Centre et/ou de la Droite. Celles de 1958 ont permis à de Gaulle (1890-1970) d'installer la Vème République. Celles de 1968 ont marqué la fin de la révolte de mai 1968. Les élections de 1973 ont vu la victoire des partis conduits par le président de la République, Georges Pompidou (1911-1974), remportant 275 sièges contre 176 à la Gauche, 34 au Centre, et 5 Divers. Quand le Centre a rejoint la Majorité présidentielle en 1974, le gouvernement a disposé d'une majorité encore plus large.

II) Le Pouvoir sous la Vème République

Le régime de la Vème République a rapidement imposé aux partis de se situer clairement par rapport au gouvernement en place : dans la majorité qui le soutient ; ou dans l'opposition qui le combat.

1) La Droite au pouvoir : prologue (1959-1962)

De janvier 1959 à mai 1981, les partis de Droite, ou certains d'entre eux, sont au pouvoir sans interruption. Cette période commence par quatre années où l'ensemble des partis de Droite et du Centre (U.N.R.-C.N.I.-M.R.P.) participent aux gouvernements formés sous l'autorité du président de la République Charles de Gaulle. Ils sont dirigés par les gaullistes : Michel Debré puis Georges Pompidou.

2) La Droite au pouvoir : premier épisode (1962-1974)

De 1962 à 1974, le parti gaulliste (U.N.R. devenue U.D. Vème puis U.D.R.) exerce le pouvoir en position dominante avec, pour seuls alliés, les Républicains Indépendants "giscardiens". Les partis de centre et de la droite non-gaulliste (M.R.P., C.N.I.) sont alors dans l'opposition et constituent le Centre Démocratique. Une fraction de celui-ci, le Centre Démocratique et Progrès, se rallie toutefois à la majorité et participe au Gouvernement à partir de 1969, sous la présidence de Georges Pompidou (1911-1974). Les partis de Gauche (P.C.F., S.F.I.O., Parti Radical) restent dans l'opposition.

3) La Droite au pouvoir : deuxième épisode (1974-1981)

En 1974, l'élection de Valéry Giscard d'Estaing à la présidence de la République a deux conséquences : la fin du "centrisme d'opposition" dont les représentants rejoignent la majorité ; et la fin de la domination gaulliste sur la coalition gouvernementale. Celle-ci comprend désormais les partis rassemblés à partir de 1978 dans l'U.D.F. (P.R., C.D.S., Parti Radical), et les gaullistes de l'U.D.R., transformée en R.P.R. en 1976. Ces derniers restent néanmoins le groupe le plus nombreux à l'Assemblée nationale, après avoir perdu la présidence de la République, puis le poste de Premier ministre (Jacques Chirac démissionne en 1976). L'opposition n'est alors constituée que par les partis de Gauche (P.C.F., P.S., M.R.G.), si l'on excepte le Front National, encore marginal à l'époque.

4) La Gauche au pouvoir et les "cohabitations" (1981-1995)

De 1981 à 1995, François Mitterrand, du Parti Socialiste, occupe la présidence de la République. Mais la Gauche ne gouverne que de 1981 à 1986, puis de 1988 à 1993, les deux périodes de "cohabitation" (1986-1988 et 1993-1995) donnant la réalité du pouvoir à la Droite.

De 1981 à 1986, la majorité de Gauche est dominée par le Parti Socialiste, qui gouverne en alliance avec le Mouvement Radical de Gauche et le Parti Communiste Français (ce dernier ne participe au gouvernement que jusqu'en 1984). Il en va de même entre 1988 et 1993, mais le Parti Communiste est alors quasiment dans l'opposition.

Durant les périodes de "cohabitation", une majorité parlementaire et un gouvernement de Droite exercent le pouvoir face à un Président de Gauche. Le Rassemblement Pour la République est à nouveau la force dominante de la coalition qu'il forme avec l'Union pour la Démocratie Française.

A la fin du second mandat de François Mitterrand, le Parti Socialiste est victime d'affaires (a priori vraies) sur le financement de celui-ci.

5) Droite - Gauche : le dernier match du siècle (1995-2002)

L'élection de Jacques Chirac à la présidence de la République en mai 1995 met un terme à la période socialiste, en redonnant à la Droite (R.P.R.-U.D.F.) la totalité des pouvoirs, et en confirmant la prépondérance du R.P.R.. Les partis de Gauche se retrouvent dans l'opposition, de même que le F.N., qui n'en est jamais sorti.

En 1997, la Gauche est à nouveau au Gouvernement de la France, après la dissolution de l'Assemblée nationale décrétée par le président de la République et la cuisante défaite de la Droite.

S'ouvre alors une nouvelle "cohabitation" de cinq ans (1997 à 2002) où le pouvoir est détenu par le Parti Socialiste. Pourtant, le gouvernement de Lionel Jospin est très vite critiqué et désapprouvé aux yeux de l'opposition et du peuple malgré des réformes symboliques comme le pacs ou les 35 heures.

6) La Droite au pouvoir : le retour (depuis 2002)

La réélection de Jacques Chirac en mai 2002 remet le pouvoir entre les mains de la Droite et de la grande force politique : l'U.M.P. (Union pour un Mouvement Populaire). Ce parti néo-gaulliste (Union du R.P.R., de D.L., et d'une partie de l'U.D.F.) exerce le pouvoir en position dominante, ayant balayé la Gauche aux élections législatives de juin 2002. La Gauche se situe alors, une fois de plus, dans l'opposition sans le F.N., qui n'a obtenu aucun siège à l'Assemblée nationale. Le Président Chirac dispose d'une large majorité qui le soutient dans chacune de ses actions.

III) Les grands partis de la Gauche

1) La Section Française de l'Internationale Ouvrière (S.F.I.O.)

En 1905, les principales organisations socialistes, dirigées par Jean Jaurès (1859-1914) et Jules Guesde (1845-1922), se fondent dans le parti socialiste unifié, la SFIO. Comme son nom l'indique, le nouveau parti appartient à un ensemble plus vaste, la IIème Internationale, créée en 1889, en écho à l'appel de Marx : "Prolétaires de tous les pays, unissez-vous! ". Dès le départ, la SFIO souffre d'un enracinement relativement faible dans la classe ouvrière où elle est concurrencée par le courant anarchiste.

La Première Guerre Mondiale et la révolution russe d'octobre 1917 conduite au nom du socialisme par Vladimir Llitch Oulianov, dit Lénine (1870-1924) entraînent une crise de mouvement socialiste. Lénine et ses partisans fondent une Internationale communiste, la IIIème Internationale. En 1920, au congrès de Tours, la majorité de la SFIO décide d'adhérer à cette nouvelle Internationale et prend le nom de Parti Communiste Français. La minorité conduite par Léon Blum (1872-1950) préfère "garder la vieille maison" et poursuivre son action dans le cadre de la SFIO.

Désormais, et jusqu'à nos jours, deux partis se disputent la représentation de la classe ouvrière et se réclament du socialisme.

En 1936, le Front Populaire, alliance réunissant le P.C.F., la SFIO et le Parti Radical, remporte les élections législatives. Pour la première fois, un socialiste, Léon Blum, va diriger le Gouvernement de la France. Mais ce Front Populaire se disloque en 1938.

Après la Seconde Guerre Mondiale, la SFIO est supplantée à Gauche par le Parti Communiste. Elle joue cependant un rôle important et participe fréquemment au pouvoir, d'abord associée au P.C.F. et au M.R.P. ("tripartisme") puis à des partis situés à sa droite, contre les communistes et les gaullistes ("Troisième force"). Pendant toute cette période, le dialogue entre la réaffirmation des principes révolutionnaires et la pratique de compromis avec la Droite s'aggrave. Ce qui contribue à discréditer la SFIO. Affaiblie sur le plan électoral et militant, menacée de sclérose, la SFIO voit son déclin précipité par l'avènement de la Vème République et par ses revirements successifs.

2) Le Parti Communiste Français (P.C.F.)

Le P.C.F. est né en 1920 d'une scission du parti socialiste fondé en 1905. Cette scission est survenue à la suite de la Révolution soviétique en Russie. C'est un parti d'extrême-gauche, certes modernisé par Georges Marchais (1920-1997), qui veut établir un régime socialiste dans lequel toutes les entreprises importantes seraient nationalisées (gérées par l'Etat). Le Parti Communiste tire sa force de son organisation et du dévouement de ses militants. Il se présente comme le "parti de la classe ouvrière". Remanié par Georges Marchais, qui signe en 1972 le programme commun avec le Parti Socialiste, alliance pour les élections législatives de 1973, le P.C.F. obtient jusqu'à 15% des suffrages exprimés à l'élection présidentielle de 1981. Néanmoins, le Parti Communiste connaît depuis plusieurs années un déclin certain en France. Actuellement, Marie-Georges Buffet en est la représentante.

3) Le Parti Socialiste (P.S.)

Entamé en 1969, le processus de création d'un nouveau Parti Socialiste s'achève au congrès d'Epinay, en 1971. Ce parti réunit, outre les membres de l'ancienne SFIO, des militants appartenant à des clubs et mouvements de Gauche dont la Convention des institutions républicaines dirigée par François Mitterrand. Ce dernier prend alors la direction du Parti Socialiste, que rejoindront en 1974 des militants du Parti Socialiste Unifié et de la C.F.D.T.. Le choix stratégique sur lequel François Mitterrand fonde le nouveau parti est clair : rompre avec les alliances à Droite, au profit de l'union de la Gauche. L'objectif est double : faire du P.S. le plus important parti de Gauche, faire de la Gauche unie la force majoritaire dans le pays. La signature du Programme commun de la Gauche en 1972 concrétise l'union du P.C.F., du P.S. et des Radicaux de Gauche.

Dès 1978, le Parti Socialiste dépasse le Parti Communiste sur le plan électoral, et la gauche manque de peu la victoire aux élections législatives. Mais les relations avec le P.C.F. se dégradent, après la non-reconduction, en 1977, du Programme commun. Enfin, en 1981, François Mitterrand est élu président de la République. Le P.S. recueille plus de 36% des voix aux élections législatives et obtient à lui seul, la majorité absolue des sièges à l'Assemblée nationale. Durant toute cette période, l'ascension du P.S. s'appuie sur un électorat relativement jeune et issu des catégories sociales en expansion (cadres, techniciens, employés), mais aussi du monde ouvrier. Cependant, même s'il enregistre une augmentation du nombre de ses adhérents, le Parti Socialiste a du mal à construire une organisation solide et efficace, en raison notamment, de son fonctionnement en tendances et des affrontements internes.

A partir de 1981, le P.S. se trouve en position dominante à tous les niveaux du pouvoir. Il y est associé aux Radicaux de Gauche et au Parti Communiste, qui a subi un fort recul électoral. Mais les difficultés de l'exercice du pouvoir accentuées par l'inexpérience gouvernementale des socialistes et par les contraintes économiques, vont entraîner des désillusions. Le Gouvernement socialiste adopte une politique de rigueur, le chômage persiste, et la déception gagne, en particulier dans les milieux populaires. Les communistes quittent le Gouvernement en 1984.

En 1986, la Droite gagne les élections législatives, bien que le P.S. conserve un score élevé. Mais la réélection, en 1988, de François Mitterrand à l'Elysée permet au Parti Socialiste de revenir au pouvoir, sans toutefois disposer d'une majorité solide. Le second mandat de François Mitterrand est fatal au P.S.. Les diverses élections lui sont défavorables. Les affrontements de tendances au sein du parti se transforment en guerres de clans, avec pour enjeu le contrôle du parti et le choix du prochain candidat à l'élection présidentielle. Le congrès de Rennes, en 1990, donne du Parti Socialiste une image désastreuse. Enfin, le parti est touché par des affaires financières. Il en résulte une déroute aux élections législatives de 1993 (19% des voix), qui ramène la Droite au pouvoir. L'effondrement se prolonge avec les élections européennes de 1994, où la liste conduite par Michel Rocard obtient moins de 15% des suffrages.

L'élection présidentielle de 1995, perdue par la Gauche, apporte toutefois une note d'espoir au Parti Socialiste. La candidature de Lionel Jospin, appuyée par le choix des adhérents en dehors des jeux d'appareil, recueille un résultat honorable (23, 3% au premier tour; 47, 3% au second). Elle donne à Jospin le crédit nécessaire pour tenter de reconstruire le P.S.. Pour ce faire, il succède à Henri Emmanuelli et devient, en octobre 1995, le nouveau premier secrétaire du parti.

Quand, en 1997, Jacques Chirac, le président de la République, décide de dissoudre l'Assemblée nationale, l'opposant battu de 1995 trouve une bonne opportunité pour redonner au Parti Socialiste l'espoir. Effectivement, les élections législatives de 1997 sont une éclatante victoire pour le P.S. et Lionel Jospin. Celui-ci est nommé Premier ministre et compose un nouveau Gouvernement socialiste et communiste. Pendant la période de "cohabitation" de cinq ans, les relations entre le chef de l'Etat et le Premier ministre deviennent de plus en plus tendues.

Par l'élection présidentielle de 2002, Lionel Jospin, à nouveau candidat, est balayé dès le premier tour (il recueille à peine 16% des voix) et décide alors de se retirer de la vie politique. Il laisse le soin à François Hollande, nouveau premier secrétaire du Parti Socialiste, de tenter de rebâtir l'édifice du parti. Les élections législatives de juin 2002 sont un désastre pour le P.S.. La déroute socialiste permet à la Droite de gouverner. Dès lors, le Parti Socialiste entre dans une opposition blafarde... Au cours de l'année 2004, les élections régionales et européennes redonnent espoir au Parti Socialiste : c'est une éclatante victoire. Pourtant, les choses finissent par se compliquer. En décembre 2004, une consultation interne des militants apporte un soutien (à près de 59%) à la Constitution européenne. Mais, à cause de divergences profondes entre la direction du P.S. et des personnalités fortes comme Laurent Fabius, le P.S. se divise au fil de la campagne du référendum prévu le 29 mai 2005. C'est dans ce contexte que deux campagnes se forment l'une représentée par François Hollande, le premier secrétaire, et l'autre par Laurent Fabius et Henri Emmanuelli ; le rejet du traité constitutionel est notamment le résultat de cette profonde opposition d'idées.

IV) Les grands partis de la Droite et de l'extrême droite

1) Le Rassemblement du Peuple Français (R.P.F.)

Ce mouvement est fondé le 14 avril 1947 par le Général de Gaulle et joue un rôle important sous la IVème République. Après avoir dirigé le premier Gouvernement de la France libérée, Charles de Gaulle quitte le pouvoir en janvier 1946. Hostile au régime de la IVème République, auquel il reproche de ne pas assurer l'autorité de l'Etat et de faire une place excessive aux partis, il fonde le R.P.F..

Dans l'esprit de De Gaulle, le R.P.F. ne doit pas être un parti. Il doit rassembler des Français de toutes appartenances, pour constituer un mouvement de masse dirigé à la fois contre le "système" (le régime de la IVème République) et les "séparatistes" (les communistes). Il va en fait apparaître comme un parti nettement marqué à Droite, qui sera tenu à l'écart par les autres forces politiques. Le R.P.F. connaît des succès importants, mais ne parvient pas au pouvoir.

-Elections municipales d'octobre 1947: 40% des voix. (13 des 25 plus grandes villes françaises).

-Elections législatives de juin 1951: 21, 5% des voix, soit 1 cinquième des sièges.

En 1948, le R.P.F. compte environ 40 000 adhérents. Mais peu à peu, les Gaullistes deviennent moins opposés à la IVème République que de Gaulle, et le R.P.F. se divise. En mai 1953, Charles de Gaulle le retire de toute activité électorale et parlementaire puis le met en sommeil, s'écartant lui-même de la vie politique. Le Rassemblement du Peuple Français (1947-1953) est le seul parti gaulliste fondé et dirigé par Charles de Gaulle lui-même.

2) L'Union pour la Nouvelle République (U.N.R.)

Lorsque de Gaulle revient au pouvoir en 1958 et fonde la Vème République, ses partisans constituent un nouveau mouvement: l'U.N.R. (le 1er octobre 1958). Celle-ci n'est pas dirigée par le président de Gaulle, mais son programme et sa raison d'être peuvent se résumer à un soutien inconditionnel au Général. L'U.N.R. rassemble 25 000 adhérents en 1959 et 86 000 en 1962. Dans la première législature de l'Assemblée nationale, l'U.N.R. détient 199 sièges contre 43 pour le Parti Socialiste. (du 9 décembre 1958 au 9 octobre 1962).

En 1962, l'U.N.R. fusionne avec une organisation de "Gaullistes de Gauche", l'Union Démocratique du Travail (U.D.T.), et prend alors le nom d'U.N.R.-U.D.T.. Dans la seconde législature de l'Assemblée nationale, l'U.N.R.-U.D.T. détient 216 sièges contre 64 pour le P.S.. (du 6 décembre 1962 au 3 avril 1967).

Le mouvement gaulliste connaît d'autres transformations, notamment en 1967, prenant le nom d'Union des Démocrates pour la Vème République (U.D. Vème ). Elle remporte d'ailleurs les élections législatives du 3 avril 1967 avec près de 200 sièges.

3) L'Union pour la Défense de la République (U.D.R.)

Après les événements de mai 68, le mouvement gaulliste change encore de nom, pour s'appeler l'U.D.R., et obtient le score extrêmement élevé de 43, 65% des suffrages, soit 293 députés, lors des élections législatives de juin 1968.

L'U.D.R. va survivre au Général de Gaulle, qui quitte le pouvoir en avril 1969 et meurt le 9 novembre 1970. Son ancien Premier ministre, Georges Pompidou est le successeur du Général en devenant président de la République le 15 juin 1969 avec 58, 2% des voix. Georges Pompidou va imprimer au parti gaulliste une orientation qui le rapprochera de la Droite traditionnelle, que la politique de De Gaulle inquiétait sur bien des points : pouvoir fort s'appuyant sur le peuple au moyen du référendum, intervention de l'Etat dans l'économie, autonomie de la France vis-à-vis des Etats-Unis, décolonisation...

Jusqu'en 1974, les Gaullistes détiennent quasiment sans partage tous les leviers du pouvoir. Mais ils vont perdre, par étapes, leurs positions clés. En 1974, après le décès de Pompidou, Valéry Giscard d'Estaing est élu président de la République, après avoir devancé le candidat gaulliste Jacques Chaban-Delmas. L'échec de celui-ci est d'autant plus sensible qu'il est dû, en partie, à la défection de certains dirigeants et élus gaullistes, parmi lesquels Jacques Chirac. Ce dernier, nommé Premier ministre par Giscard d'Estaing, prend le contrôle de l'U.D.R.. Mais il quitte à son tour le pouvoir gouvernemental en 1976, abandonnant au centriste Raymond Barre un poste que les Gaullistes ont toujours occupé depuis 1958.

4) Le Rassemblement Pour la République (R.P.R.)

Après avoir été Premier ministre pendant deux années, et secrétaire général de l'U.D.R. pendant quelques mois, Jacques Chirac souhaite faire de l'U.D.R. "un vaste rassemblement" et crée le R.P.R. le 5 décembre 1976, mouvement qui remplacera l'U.D.R.. Jacques Chirac en reste président du 5 décembre 1976 au 12 novembre 1994.

Le R.P.R. doit faire face au nouveau rapport de forces au sein de la Droite : le pouvoir est entre les mains de ses alliés "giscardiens", qui se regroupent en 1978 dans le cadre de l'U.D.F.. Les deux formations restent alliées dans la majorité gouvernementale, ainsi qu'à l'occasion de la plupart des élections. Mais le R.P.R. adopte une attitude de plus en plus critique à l'égard du Gouvernement dirigé par Raymond Barre. Lors des élections législatives de 1978, le R.P.R. domine l'Assemblée nationale avec 143 sièges et 108 pour l'U.D.F..

En mai 1981, François Mitterrand est élu président de la République et le Parti Socialiste triomphe aux élections législatives. Pour la première fois depuis 1958, les gaullistes sont dans l'opposition. Jacques Chirac, avec 18% des voix, a été devancé au premier tour par Valéry Giscard d'Estaing (27, 8%). Il va pourtant, dans ce nouveau contexte, faire du R.P.R. le principal parti de l'opposition. Lorsque la Droite remporte les élections législatives de 1986, le R.P.R. obtient un plus grand nombre de députés que l'U.D.F.. Jacques Chirac redevient Premier ministre : c'est la première "cohabitation", entre un président de la République d'appartenance socialiste et un Premier ministre d'appartenance, lui, gaulliste.

En 1988, la réélection de François Mitterrand contre Jacques Chirac et l'élection d'une nouvelle majorité à Gauche à l'Assemblée nationale renvoient le R.P.R. et l'U.D.F. dans l'opposition. Dans le combat commun pour la reconquête du pouvoir (le R.P.R. et l'U.D.F. s'associent dans une "Union pour la France"), le R.P.R. va de nouveau affirmer sa prédominance à Droite.

Les élections législatives de 1993, gagnées par la Droite, débouchent sur une nouvelle "cohabitation". Une fois de plus, le R.P.R. est la force de l'Assemblée nationale, le poste de Premier ministre lui revenant donc de droit. Mais Jacques Chirac laisse Edouard Balladur exercer cette fonction, pour mieux se préparer à la future élection présidentielle.

Le 7 mai 1995, Jacques Chirac est élu président de la République. Or, il a dû affronter au premier tour Edouard Balladur, membre du R.P.R. comme lui, mais soutenu par l'U.D.F., dont aucun membre n'est candidat. Alain Juppé, qui a succédé à Jacques Chirac à la présidence du Rassemblement Pour la République, est nommé Premier ministre à la tête d'un gouvernement dominé par les "Chiraquiens". Jean-François Mancel devient secrétaire général du parti.

Face à une U.D.F. morcelée, le R.P.R. est devenu le grand parti qui a toujours fait défaut à la Droite française. Parti dit "Chiraquien", il a abandonné quelques unes des orientations qui faisaient la spécificité du Gaullisme, notamment par son ralliement au libéralisme économique. Et son électorat se distingue de moins en moins de celui de la Droite classique. Mais le R.P.R., c'est aussi un lieu de tensions : contestation interne animée par Philippe Séguin et Charles Pasqua, division lors du référendum de 1992 sur le Traité de Maastricht et, surtout, affrontement en 1995 entre Jacques Chirac et Edouard Balladur (soutenu par Charles Pasqua) ; ce qui a profondément troublé militants et électeurs. Jacques Chirac et ses partisans sont pourtant sortis renforcés de ces épreuves.

Après des grèves à répétition en décembre 1995 mais aussi de grandes protestations contre le Gouvernement Alain Juppé, Jacques Chirac dissout l'Assemblée nationale, soucieux de redonner un élan à l'Exécutif pour accomplir des réformes qu'il juge cruciales. Le R.P.R. et Alain Juppé sont battus aux élections législatives anticipées de juin 1997. Le R.P.R. est donc réduit au nombre de 134 sièges contre 242 sièges socialistes. S'entame une période de "cohabitation" entre Jacques Chirac, toujours chef de l'Etat, et Lionel Jospin, nouveau Premier ministre. Elle durera cinq années.

En 2003-2004, le Rassemblement Pour la République est rattrapé par les "affaires". L'ancien maire de Paris, Jacques Chirac, bénéficiant de l'immunité pénale de chef de l'Etat, c'est Alain Juppé, alors 1er adjoint à la mairie de Paris qui est mis en cause dans les affaires relatives au financement du R.P.R. (emplois fictifs notamment). Alain Juppé est accusé devant le tribunal de Nanterre de fautes graves contre le peuple souverain. Risquant jusqu'à dix ans d'inéligibilité et plusieurs mois en prison, l'ancien président de l'U.M.P. et député-maire de Bordeaux compte bien se défendre, et fait appel de ce jugement. Après un nouvel examen du dossier, Alain Juppé reste inéligible pour une durée d'un an. Mais d'autres affaires font régulièrement surface, notamment à propos des HLM de Paris. Ce sont les années les plus troubles et les plus noires du parti créé par Jacques Chirac.

5) L'Union pour un Mouvement Populaire (U.M.P.)

Après le séisme du premier tour de l'élection présidentielle du 21 avril 2002, où Lionel Jospin est éliminé, et le président de la République sortant affronte Jean-Marie Le Pen, candidat d'extrême-droite, le R.P.R., poussé par Jacques Chirac, veut rassembler la Droite dans un grand mouvement républicain. Réélu le 5 mai 2002, Jacques Chirac demande la création de l'Union pour la Majorité Présidentielle (U.M.P.), union du R.P.R., de Démocratie Libérale et d'une partie de l'U.D.F.. Les élections législatives de juin 2002 donnent à l'U.M.P. et au président de la République une large majorité à l'Assemblée nationale.

Officialisée en novembre 2002, l'Union pour la Majorité Présidentielle, rebaptisée l'Union pour un Mouvement Populaire (U.M.P.), devient le grand parti du rassemblement de la Droite républicaine et la grande force du Parlement. Alain Juppé est élu, en novembre 2002, président de l'U.M.P. Les élections régionales puis européennes, respectivement tenues en mars-avril 2004 et en juin 2004, remettent lourdement en question le plus grand parti jamais créé à Droite. La décision finale du tribunal impose à Alain Juppé de quitter la présidence, ce qu'il fait connaître le 16 juillet 2004 dans une lettre adressée à ses militants. Dès lors, Nicolas Sarkozy, ministre de l'Intérieur entre 2002 et 2004 et alors ministre de l'Economie et des Finances se veut le successeur de l'ancien Premier Ministre. Le 28 novembre 2004, Nicolas Sarkozy, après avoir quitté le gouvernement, est élu président de l'U.MP. avec 85,1 % des voix. Au cours de la campagne pour le référendum européen, l'U.M.P. et son président mènent la bataille pour le 'oui' ; c'est un échec. Après ce nouveau choc politique, le tandem formé de Dominique de Villepin (nommé Premier ministre suite à la démission de Jean-Pierre Raffarin en juin 2005) et de Nicolas Sarkozy dans un nouveau gouvernement a pour but de redynamiser l'emploi en France ; aujourd'hui, Nicolas Sarkozy conserve son poste de Président de l'U.M.P. et est redevenu ministre de l'Intérieur.

   6) Le Front National (F.N.)

Le Front National est fondé en 1972, sous l'autorité de Jean-Marie Le Pen, qui en est resté, depuis lors, le président. Il rassemble en son sein des représentants de divers courants situés à l'extrême droite de la vie politique française : monarchistes, anciens sympathisants du régime de Vichy, rescapés de la collaboration avec l'Allemagne nazie, catholiques intégristes, anciens partisans de l'Algérie française, nationalistes de divers tendances... 

Jusqu'en 1983, le F.N. reste un parti marginal. Ses candidats obtiennent toujours moins de 1% des votes des électeurs. Jean-Marie Le Pen lui-même ne recueille que 0, 7% des suffrages à l'élection présidentielle de 1974. Il ne parvient même pas à être candidat en 1981, faute d'avoir recueilli les 500 signatures nécessaires pour se présenter. C'est aux élections européennes de 1984 que le Front National "décolle" réellement sur le plan électoral : la liste conduite par Jean-Marie Le Pen recueille 11% des voix. A partir de là, les scores du F.N. ne seront jamais inférieurs à 9% des suffrages. Jean-Marie Le Pen les portera à leur niveau le plus élevé aux élections présidentielles de 1988 (14, 4%), 1995 (15%) et surtout 2002 (17%). La bonne implantation du parti est confirmée aux élections municipales de 1995, où trois grandes villes, Marignane, Orange et Toulon élisent des maires appartenant au F.N.  

Les thèmes principaux que développent les dirigeants du Front National sont la dénonciation de l'Etat, des partis et des hommes politiques, accusés d'être corrompus et, surtout, la lutte contre l'immigration et les immigrés. Ce sont eux que le F.N. rend responsables des difficultés que connaît la France : chômage, insécurité, problèmes de santé publique, etc. Le F.N. attise et exploite systématiquement les inquiétudes des Français et, de façon plus ou moins explicite, les tendances xénophobes, racistes ou antisémites existant dans une partie de la population.

Aux dernières élections présidentielles, Jean-Marie Le Pen, qui avait eu des difficultés à trouver les 500 signatures obligatoires pour se présenter, obtient au premier tour près de 17% des suffrages exprimés. C'est la première fois qu'un candidat d'extrême droite arrive au second tour d'une élection présidentielle ! Il est finalement battu par le président sortant Jacques Chirac, qui est élu avec environ 82% des suffrages. Entre le premier et le second tour, le mécontentement et l'incompréhension des jeunes notamment se font sentir et tous appellent à voter pour faire "barrage à l'extrême droite". Néanmoins, le Front National reste le seul parti d'extrême droite qui ait atteint un niveau d'influence à la fois élevé et durable depuis le fin de la Deuxième Guerre Mondiale. C'est à la responsabilité de chacun de rappeller que le F.N. est avant tout un parti synonyme de destruction et de danger.

V) Les présidents de la Vème République

Charles de Gaulle (1958-1969)

Né le 22 novembre 1890 à Lille. Ecole d'officiers de Saint-Cyr. Sous-secrétaire d'Etat à la Défense nationale et à la Guerre du 5 au 16 juin 1940. Il lance l'appel à la résistance le 18 juin 1940 d'un studio de la radio de Londres, la BBC.

En 1944, le Général de Gaulle prend la tête du Gouvernement provisoire . Mais il démissionne en juin 1946 par opposition à la Constitution de la IVème République et fonde un mouvement politique, le Rassemblement du Peuple Français (le R.P.F.), qui réclame une autre Constitution ; puis il se retire de la vie politique en 1953.

Cependant, en mai 1958, "le plus illustre des Français" est appelé à la présidence du Conseil par le président de la République René Coty, qui estime qu'il est le seul à pouvoir résoudre la crise algérienne. De Gaulle fait rédiger la Constitution qui donne naissance à la Vème République, met fin à la guerre d'Algérie et entreprend une politique de "grandeur nationale". Charles de Gaulle est réélu président au suffrage universel en 1965. Mais en 1968, il est pris de court par la révolte étudiante et les grèves, et laisse son Premier ministre Georges Pompidou gérer la crise. Se sentant désavoué à la suite de la victoire du "non" lors du référendum sur la régionalisation, il démissionne en 1969. Il décède un an plus tard, le 9 novembre 1970, à la Boisserie, située à Colombey-les-Deux-Eglises.

Georges Pompidou (1969-1974)

Né en 1911, fils d'un instituteur, Georges Pompidou commence une carrière de professeur de lettres. Puis il dirige la banque Rotschild. Nommé Premier ministre en 1962, c'est lui qui gère la révolte de mai 1968.

En 1969, il se présente comme candidat gaulliste à l'élection présidentielle après la démission du Général de Gaulle et est élu.

Il continue la politique gaulliste, mais se montre plus favorable que de Gaulle à la construction européenne et attache plus d'importance à l'industrialisation du pays. Son septennat est interrompu par sa mort en 1974.

Valéry Giscard d'Estaing (1974-1981)

Né le 2 février 1926 à Coblence, en Allemagne, issu d'une famille de la riche bourgeoisie, Valéry Giscard d'Estaing fait des études supérieures brillantes. Député à 29 ans, homme de Droite mais non-gaulliste, il est ministre des Finances, d'abord sous la présidence de De Gaulle, puis sous celle de Pompidou. En 1974, il se présente à l'élection présidentielle et l'emporte au second tour face au candidat socialiste François Mitterrand.

Au pouvoir, Giscard d'Estaing s'attache à "décrisper" la société en faisant appliquer une série de réformes comme la majorité à 18 ans et le droit à l'avortement. Mais c'est sous sa présidence que la France entre dans la crise économique, et il ne parvient pas à empêcher la hausse des prix et la montée du chômage. Il est battu à l'élection présidentielle de 1981.

François Mitterrand (1981-1995)

Né le 26 octobre 1916 à Jarnac, en Charente, issu de la bourgeoisie de province, François Mitterrand fait des études d'avocat. Prisonnier de guerre en 1940, il s'évade et travaille dans l'administration de Vichy avant de rentrer dans la Résistance.

Sous la IVème République, il est député de la Nièvre et onze fois ministre (notamment à l'Intérieur et à la Justice). Hostile à de Gaulle, il se présente contre lui à l'élection de 1965, et parvient à rassembler 45% des voix. En 1971, il prend la tête du nouveau parti socialiste, se rapproche des autres partis de Gauche, et, en 1981, il remporte l'élection présidentielle. C'est le premier président de la République d'appartenance socialiste.

On retiendra parmi les mesures prises entre 1981 et 1983 : l'abolition de la peine de mort, la décentralisation, la retraite à 60 ans ou la cinquième semaine de congés payés. Réélu en 1988, sa seconde présidence est marquée par son combat pour la construction européenne. Mais elle est entachée par des scandales qui touchent ses proches et par les révélations sur son passé à Vichy.

Durant ses deux septennats, François Mitterrand aura fait construire la pyramide du Louvre, le ministère de Bercy, la Grande Bibliothèque. Il meurt peu après la fin de son mandat, le 8 janvier 1996.

Jacques Chirac (depuis 1995)

Né le 29 novembre 1932 à Paris, Jacques Chirac est conseiller de Georges Pompidou avant d'être élu député gaulliste de Corrèze en 1967. Il occupe ensuite divers postes ministériels puis devient Premier ministre du Président Giscard d'Estaing de 1974 à 1976. Président du parti gaulliste, le Rassemblement Pour la République (R.P.R.), il devient maire de Paris en 1977. En 1986, après la victoire du R.P.R. aux élections législatives, il est nommé Premier ministre de François Mitterrand : c'est la première "cohabitation".

Battu à l'élection présidentielle de 1988 par Mitterrand, il se présente en 1995 et est élu face au socialiste Lionel Jospin. Mais en 1997, après la dissolution de l'Assemblée nationale, les élections législatives sont remportées par la Gauche, et Jacques Chirac est obligé de gouverner avec Lionel Jospin comme chef du Gouvernement.

En 2002, Chirac se présente de nouveau à l'élection présidentielle. Il l'emporte au second tour face au candidat du Front national, Jean-Marie Le Pen, avec plus de 80% des voix. Depuis 2002 des réformes ont été entamées dont la réforme sur les retraites ou encore la réforme de l'assurance maladie. La décentralisation se poursuit même si depuis l'échec au référendum de mai 2005, Jacques Chirac connaît une baisse significative et historique de sa popularité.

A Mouvaux, le 10 décembre 2003 à 22h 02, revu et corrigé le 22 juin 2005

Benjamin HUS

SOURCES :

"Les partis politiques en France" de François Platone, éditions Les essentiels Milan