Chap 6 : L'essor des villes et la crise de l'Occident

Leçon 1 : Le grand commerce et l'essor urbain

I - L'essor du commerce

A partir du XIe siècle, le commerce renaît pour ravitailler les villes. Les routes deviennent plus sûres, la navigation plus perfectionnée par les progrès et les inventions d'autres pays (gouvernail d'étambot...).

Lors des foires, les marchands de toute l'Europe se rencontrent (Saint-Denis, Champagne, Flandres...)

Des produits comme le bois, la fourrure, le poisson, le blé, la laine et les draps proviennent de l'Europe du Nord.

Et des produits comme la soie, les épices, l'ivoire, les pierres précieuses, les plantes tinctoriales... viennent du Sud et d'Orient.

On construit des halles dans les villes pour les échanges. Les marchands vénitiens et génois créent des comptoirs pour s'approvisionner, en Orient.

II - L'essor urbain

Les villes, lieux de production et d'échange, se développent. On construit des faubourgs à l'extérieur des remparts. A proximité d'un port un d'un croisement de routes, de nouvelles villes naissent.

Les villes importantes comme Bruges (50 000 habitants à la fin du XIIIe siècle) sont fières de leur beffroi, leur cathédrale, leurs halles ou leurs demeures en pierre.

Mais les problèmes des villes sont nombreux : les rues sont trop étroites, sinueuses, absence d'égouts, les habitations ne sont pas alignées ; la pollution, les incendies, l'insécurité et les embouteillages apparaissent.

 

Leçon 2 : Les hommes des villes

I - Marchands et artisans

Les grands marchands commercent avec des régions ou des pays lointains. Certain mettent en commun leur argent ou travaillent ensemble. Ils se regroupent dans des associations appelées hanses ou guildes, afin de défendre leurs intérêts.

Les artisans regroupent la majorité de la population. Ils sont réunit par quartier, et font partie d'associations appelées corporation ou métier.

Chaque métier possède un règlement (conditions de travail, salaires et prix) et un sceau ( = morceau de cire ou de plomb qui porte une empreinte pour authentifier un acte). Les maîtres emploient des compagnons et forment des apprentis. Ces compagnons doivent réaliser un chef-d'ouvre pour devenir maître.

II - Le gouvernement des villes

Bruges est sous l'autorité d'un comte de Flandres. Mais, les habitants peuvent désormais se gouverner eux-mêmes, grâce à une charte de franchise.

Le Conseil, qui gouverne la ville, est composé d'échevins (au Nord de la France) ou de consuls (au Sud), choisis parmi les riches marchands. Ils se réunissent dans des halles, surmontées d'un beffroi ( = tour contenant la cloche servant à sonner l'alarme). On y conserve les archives et le sceau de la ville.

Ce Conseil possède un pouvoir de justice, entretient une milice ( = troupe formée par des bourgeois bénévoles pour assurer la sécurité d'une ville), construit et restaure les bâtiments publics et fortifications (remparts), rédige les règlements et textes de loi, et réglemente les marchés...

 

Leçon 3 : Le temps des catastrophes (XIVe - XVe siècles)

I - Les famines

A partir du milieu du XIIIe siècle, la population augmente de plus en plus, mais la production de céréales ne suit pas. La situation devient même catastrophique à partir du XIVe siècle, car le climat se refroidit et gèle les semences, et les étés pluvieux pourrissent les récoltes.

II - La peste

La population mal nourrie ne peut se défendre contre les épidémies. La peste noire est apportée par un marchand génois en 1347, venu de Crimée. Elle se propage en deux ans dans toute l'Europe, tuant environ 1/3 de la population. Elle revient ensuite régulièrement : on compte onze épidémies entre 1349 et 1456 !

Ce fléau marque les gens et suscite la panique. Ils pensent que la maladie ne s'est propagée que par la volonté de Dieu, et développent une foi ardente pour se faire pardonner.

III - Les guerres

La fin du Moyen-âge est dominée par la guerre (Cent-ans, Deux-Roses). Elle est catastrophique, car les armées sont plus importantes, l'artillerie apparaît, les guerres deviennent des métiers pour les professionnels ( = soldats), c'est une occasion de faire fortune avec les rançons ou les pillages.

Les conséquences viennent vite : massacres, pillages et destruction des villes, qui sont aussi rançonnées, le roi demande de nouveaux impôts pour payer les armées ce qui aggrave la misère ; pendant les trêves, routiers et écorcheurs ravagent pour leurs propres comptes des régions...