Chap 5 : Les guerriers et les paysans

Leçon 1 : Des seigneurs puissants

I - La cérémonie de l'hommage

Au IXe et Xe siècle, l'insécurité est grande, due aux invasions, les seigneurs construisent donc des châteaux et imposent leur pouvoir.

Des hommes libres se placent sous la protection de seigneur et deviennent leurs vassaux ( = guerrier qui se lie à un seigneur par la cérémonie de l'hommage et qui lui doit des services personnels).

Le seigneur et le vassal se lient l'un à l'autre lors de la cérémonie de l'hommage qui comprend plusieurs étapes :

II - Les devoirs du vassal et du seigneur

Le vassal doit à son seigneur le conseil et l'aide militaire, une aide financière dans des cas bien précis (mariage de sa fille, adoubement de son fils, paiement d'une rançon, les croisades).

En échange, le seigneur lui remet un fief ( = une terre ou un revenu accordé par le seigneur au vassal en échange de ses services), l'entretient. Il doit surtout conseiller et protéger son vassal.

III - L'évolution de la féodalité

Dans tout l'Occident, de grands seigneurs sont à la tête de principautés.

Le St empire romain Germanique est une foule de petits états indépendants. L'Empereur n'a guère de pouvoir.

En France, depuis le XIe siècle, les rois imposent de plus en plus leur autorité aux grands seigneurs.

En Angleterre, la Grande Charte de 1215 limite les pouvoirs du Roi qui doit gouverner avec le Parlement.

 

Leçon 2 : Des vies de guerriers

I - Une éducation militaire.

Le seigneur place son fils dès l'âge de 7 ans chez un parent ou un ami qui devient son parrain. L'enfant reçoit une éducation sportive et militaire. Il est d'abord page, puis devient écuyer. Il apprend à monter, à chasser et à se battre à cheval.

Vers 18 ans, l'apprentissage étant terminé, la cérémonie de l'adoubement se déroule, il reçoit alors ses armes, son parrain lui donne la colée ( = Le coup donné sur la nuque du futur chevalier lors de la cérémonie de l'adoubement), et devient chevalier du Christ.

II - Une vie de guerre et de violence

La principale activité des chevaliers est la guerre. C'est pour eux un moyen d'agrandir leur seigneurie ou de s'enrichir (rançons). Pour cela, il sont équipés (cotte de maille, épée, heaume, ...).

Quand ils ne se battent pas, ils pratiquent la chasse et s'entraînent au combat en participant à des tournois.

Le bon chevalier doit respecter les règles de la chevalerie : courage, générosité, loyauté, défenseur de l'Eglise, courtois...

III - Des moeurs qui s'adoucissent

Les seigneurs avec leur famille dans leur château qui est leur résidence et le symbole de leur autorité sur les paysans.

A partir du XIIe siècle, les chevaliers ont des loisirs plus paisibles (chants, jeux, danses). Des fêtes sont données : trouvères et troubadours chantent les exploits des guerriers ou l'amour du chevalier pour son aimée.

 

Leçon 3 : Des seigneurs puissants

I - Le seigneur et sa terre

Chaque seigneur possède un très vaste territoire appelé seigneurie. Elle se divise en deux parties :

II - Le seigneur et le pouvoir

Le seigneur a le pouvoir de commander, de juger et de punir = le droit de ban.

En échange de sa protection et des services qu'il rend, le seigneur exige des paysans des corvées, mais aussi la taille (= taxe payée par le paysans en échange de la protection du seigneur) ainsi que les banalités ( = taxes payées par le paysans contre l'utilisation obligatoire du four, du moulin ou du pressoir du seigneur.

Le seigneur rend la justice sur ses terres et perçoit de lourdes amendes.

III - Le seigneur et les cerfs

Il existe deux catégories de paysans :

 

Leçon 4 : La vie des paysans

I - Le village et la maison

Les paysans sont installés dans de petits villages, avec au centre l'Eglise. Les maisons sont faites de bois, torchis, et chaume (toit), n'ont que deux pièces (le salon et la chambre). Le sol est de la terre battue ; le mobilier et les vêtements sont simples.

II - Les travaux des champs

Les paysans cultivent principalement des céréales (seigle, orge), qui est la base de leur alimentation, ainsi que quelques plantes textiles (chanvre, lin...). Le travail au champ y est dur, car les outils sont peu développés (bêche, houe, araire...), et l'engrais est insuffisant => les rendements sont faibles.

Pour éviter que le sol ne s'épuise, la terre est laissée en jachère une année sur 3 : assolement triennal. Malgré tout, les famines et les disettes ne sont pas rares.

III - Des campagnes qui changent

La population augmente : elle passe de 40 à 75 millions entre 1000 et 1340 environ. Cela s'explique par une meilleure alimentation, par des récoltes plus abondantes grâce au réchauffement du climat et aux progrès agricoles :

Le grand défrichement est la conquête de nouvelles terres, ce qui augmente la surface cultivable. Cela entraîne la création de nouveaux villages. Le défrichement est encouragé par les seigneurs dont les revenus augmentent. De l'augmentation des rendements disparaissent les famines au XIIIe siècle.