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Chap 1 : Être citoyen à Athènes

Leçon 1 : Qui est citoyen à Athènes ?

I - Une citoyenneté limitée

Seule une partie des habitants de la cité participent à la vie politique. Ce sont les citoyens. En effet, les femmes, les enfants, les esclaves et les métèques (cf cours de 6e) sont exclus, que ces derniers soient barbares ou Grecs, ou citoyens d'autres cités.

Pour faciliter le fonctionnement politique, et permettre que tous les citoyens puissent se connaître, et soient attachés par des liens personnels, leur nombre est limité.

Les familles sont regroupées en phratries. Ces dernières jouent un rôle important pour chaque étape de la vie d'un citoyen : naissance, mariage, décès.


II - Des critères de citoyenneté de plus en plus restrictifs

Le premier de ces critères est celui de la naissance. Il fallait en effet être de père athénien pour être citoyen. Mais sous Périclès, cela devient plus restrictif, du fait du grand nombre de citoyens : il faut être né de père ET de mère athéniens unis par le mariage. Les femmes jouent donc un rôle important, puisqu'elles transmettent la citoyenneté.

Le deuxième critère est l'âge : il faut avoir 18 ans, et avoir effectué deux ans d'entraînement militaire pour être reconnu citoyen.

Mais, il peut arriver, pour des motifs exceptionnels, que la citoyenneté soit accordée à un étranger, en raison de services rendus.

Inversement, un citoyen peut être privé de ses droits politiques et exclu des sanctuaires s'il commet des actes divers : endettement, violence, corruption, etc... Mais ses descendants peuvent être citoyens.

III - Une communauté structurée.

Après les réformes de Clisthène de 508 - 507 av. J-C, les citoyens sont inscrits sur les registres du dème. Le dème a ses propres institutions et ses propres magistrats. L'Attique, territoire de la cité d'Athènes, en compte une centaine.

Ces dèmes sont regroupés en tribus, au nombre de dix, avec pour nom un héros éponyme (mi-homme, mi-dieu).

Tout cela oblige les citoyens à se côtoyer et à débattre au sein d'une tribu.

 

Leçon 2 : La participation du citoyen à la vie politique


I - Une démocratie directe.

Les citoyens, d'après le principe de l'isonomie, sont égaux par et devant la loi. Ces derniers ont leur part de responsabilité dans les décisions de la cité. Chaque affaire doit être débattue par les citoyens.

L'Ecclésia, l'assemblée du peuple, vote les lois. Elle siège sur la Pnyx. Le système de vote est à main levée. Il suffit de la majorité pour qu'une loi soit acceptée. Il s'agit donc d'une démocratie directe.

L'Assemblée, pour se prémunir des risques de la tyrannie, peut recourir à l'ostracisme : les citoyens inscrivent sur un ostracon le nom de la personne à bannir. Il faut avoir 6000 personnes minimum présentes.

La Boulê, le Conseil des Cinq-Cent, propose les lois à l'Ecclésia. Les bouleutes sont tirés au sort à raison de 50 dans chaque tribu. Ils se réunissent sur l'Agora.

II - La participation au pouvoir exécutif

700 magistrats, dont 10 archontes et 10 stratèges, forment le pouvoir exécutif.

Les archontes s'occupent des affaires internes : organisations, affaires judiciaires, règlements, etc.

Les stratèges commandent l'armée. Ils sont élus à main levée par l'Assemblée chaque année, et peuvent être réélus (comme Périclès, quinze ans de suite).

Les magistratures n'étant pas rétribuées, seuls les riches peuvent se consacrer juste aux affaires de la cité.

III - La justice

L'Héliée, le tribunal populaire, détient le pouvoir judiciaire. Ses membres, au nombre de 6000, sont choisis chaque année par tirage au sort. Périclès leur donne un misthos, une indemnité journalière, d'une valeur de trois oboles, soit la moitié de ce qu'obtient un ouvrier.

A l'issue des débats, les juges votent la sanction. L'Héliée peut aussi casser une décision de l'Ecclésia.

Il existe aussi un autre tribunal, l'Aéropage, qui conserve un rôle dans les affaires sacrées et les crimes de sang. Il est constitué des anciens archontes.

 

Leçon 3 : Les citoyens participent à la défense de la cité

I - Un citoyen soldat

Tout citoyen peut être appelé à la guerre. Un registre d'inscription répertorie ces citoyens selon son dème, son niveau de richesse et sa classe d'âge. Un roulement permet de ne pas mobiliser tous les citoyens en même temps, et de mêler toutes les classes d'âges.

C'est pour cela qu'une formation militaire, l'éphébie, est indispensable pour devenir citoyen. Les différents jeux et concours, améliorent les capacités des soldats.

II - Une démocratie assise par les victoires

Les hoplites, des fantassins, assurent la défense de la cité.

Au début du Ve siècle avant J-C, les guerres médiques opposant les cités grecques aux perses, ne sont que des victoires : Marathon, - 490 ; - 480, Salamines. elles mettent ainsi en valeur l'assise populaire de l'armée.

III - De l'hégémonie de la démocratie d'Athènes à sa perte

Avec ces victoires, Athènes regroupe un grand nombre de cités sous la Ligue de Délos. Les cités payent un impôt, utilisé par Périclès pour construire, entre autres, le Parthénon.

De 414 à 404 avant J-C, la guerre du Péloponnèse oppose la Ligue de Délos, d'Athènes, à celle du Péloponnèse, de Sparte.

Périclès décide d'éviter les affrontements, et de regrouper les habitants à l'intérieur de la ville, connaissant la supériorité des phalanges spartiates. Mais la peste fait des ravages, et Périclès meurt. Athènes est vaincue, et cette défaite remet en cause la démocratie : la Tyrannie des Trente prend place, avec à sa tête les plus riches.